Un peu d'histoire

Le CCAS est l’héritier d’une longue tradition de solidarité organisée à l’échelon communal qui remonte à la Révolution française, avec la création en 1796 par le Directoire des bureaux de bienfaisance, établissements de secours constitués sous la forme de services communaux placés sous l’autorité du préfet. Une forme originelle assez embryonnaire puisque leur création est facultative et qu’ils sont exclusivement tournés vers l’assistance et directement inspirés de la charité privée : il s’agit alors de prolonger l’action des paroisses auprès des « malades, pauvres et infirmes […] et des enfants indigents ».

Un siècle plus tard, la loi du 17 juillet 1893 institue l’aide médicale gratuite et crée les bureaux d’assistance pour en assurer la gestion, en appui sur les hospices et les bureaux de bienfaisance lorsqu’ils existent.

Une étape nouvelle est franchie avec le décret-loi de novembre 1953 qui opère la fusion des bureaux d’assistance et des bureaux de bienfaisance au sein d’un établissement unique : le bureau d’aide sociale. Ces bureaux « exercent une action de prévoyance, d’entraide et d’hygiène sociale […] en suppléant aux initiatives publiques ou privées défaillantes ».
Ultime étape de cette évolution, la création en 1986 du Centre communal d’action sociale qui se substitue donc au bureau d’aide sociale, devient obligatoire dans toutes les communes et se voit doté de missions dépassant largement la simple assistance aux indigents.